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Informations pratiques
Après l’intervention du ministre de l’Agriculture, Stéphane le Foll, agriculteurs, éleveurs, entreprises, responsables de l’action publique et scientifique ont pris tour à tour la parole.
Nos habitudes alimentaires pèsent de plus en plus lourd dans la balance écologique. Les acteurs du secteur ne s’accordent pourtant pas toujours sur la réalité des perspectives et sur les moyens de parvenir à une alimentation responsable. Jasha Oosterbaan, enseignant chercheur à MINES ParisTech, accompagnant la participation des élèves de l’ISIGE MINES ParisTech à l’événement, soutient la démarche multilatérale de ce débat : « Il est crucial d’avoir un panorama global des enjeux. Un dialogue entre tous les spécialistes des domaines complémentaires est donc indispensable ».
Le large spectre d’acteurs directement concernés par la mise en place progressive d’une "alimentation raisonnée" justifie les divergences de points de vue. Les approches politiques, économiques, scientifiques ou idéologiques ont toutes une légitimité dans le débat. Catherine Esnouf, directrice scientifique adjointe de l’INRA, a rappelé la multiplicité des éléments de l’équation autres qu’écologiques et sanitaires : pression démographique, ressources naturelles et fossiles, pérennité économique ou encore pauvreté et accessibilité.
« La force de ce colloque, c’est de connecter différents acteurs, différents positionnements, pour permettre d’aller au delà », souligne Jasha Oosterbaan. Julian Dufoulon, étudiant de l’ISIGE, diplômé de Science Po Lyon et ancien salarié spécialiste des problématiques environnementales dans un cabinet d’affaires public, apprécie tout particulièrement cette manière transversale d’aborder le sujet : « Ce type d’événement permet vraiment un brassage de ce qu’il faut prendre en compte pour passer à une production alimentaire durable. C’est de cette manière que l’on peut voir émerger des solutions innovantes viables ».
"Les solutions pour une nouvelle voie agricole résulteront toujours d'un dialogue et d'un échange entre tous les acteurs" #debatsdudd
— UIPP (@UIPPorg) 9 Décembre 2013
Exemple de désaccord conciliable par le dialogue : la possibilité d’une troisième solution, à mi-chemin entre productivité intensive et exploitation écologique. Certains des acteurs de terrain ou des industriels qui participaient à l’événement, (comme la coopérative agricole Terrena, la fédération nationale des syndicats agricoles (la FNSEA) ou McDonalds) se sont engagés dans cette troisième voie.
McDo interroge la troisième voie entre agriculture productiviste et biologique #debatsdudd
— ISIGE-MinesParisTech (@IsigeMinesParis) 9 Décembre 2013
Aux yeux de Marc Dufumier, enseignant-chercheur et intervenant pour Agro ParisTech, c’est une alternative qui n’est pas recevable : « Je ne suis pas d’accord avec le terme de troisième voie. C’est une solution qui ne va pas assez loin et qui ne peut donc pas être envisagée comme une alternative.».
L’intervention d’une étudiante du master de l’ISIGE a permis de dissiper en partie le désaccord : « La troisième voie ne correspond qu’à un terme technique. Si l’intention est le rétablissement des voies écologiques, alors cette voie n’est que la marche vers la deuxième voie ».
Changements radicaux ou progressifs, le constat est encourageant. De plus en plus d’acteurs franchissent le premier pas vers une production alimentaire durable. Les représentants des groupes industriels McDonald's et Bayer ont d’ailleurs exprimé l’aspect inévitable d’une transition verte pour leur entreprise. À la question du public concernant l’aspect financier, Franck Garnier, président de Bayer France, répond que dans ce débat, ils n’ont de toute façon pas le choix. « Le marché réclame ce changement ». Aspect nouveau : pour les deux grandes entreprises, les avancées de la science permettent de plus en plus de concilier alimentaire responsable et rentabilité.
@FrankGarnier, président du groupe Bayer France "La science a des réponses à apporter aux problèmes qui sont posés" #debatsdudd
— Les débats du dd (@debats_du_dd) 9 Décembre 2013
D’un point de vue extérieur, les projets agricoles et entrepreneuriaux présentés, l’implication des divers corps de métiers et les débats animés reflètent la maturation de l’idée de développement durable. Le marché de production agroalimentaire et les consommateurs demandent chacun plus de transparence. Reste à établir un dialogue éclairé entre toutes les parties pour adopter les meilleures stratégies. Pour y parvenir, a insisté Stéphane le Foll, ministre de l’Agriculture, il est absolument nécessaire de confronter les convictions idéologiques et économiques à un esprit scientifique et raisonnable.
Scientifiques, industriels et journalistes réunis pour débattre La journée de colloque était organisée autour de deux grands thèmes :
À l’initiative de cet évènement, une association au premier abord surprenante. Le Monde et McDonald's. La grande enseigne de restauration rapide mise depuis 2009 sur une politique de développement durable à grande échelle. Outre un changement d’image (symbolisé par le passage d’un logo rouge à un logo vert), McDonald's revendique un investissement concret en faveur de la nutrition et de l’écologie. Pour représenter le futur de la recherche, deux grandes écoles sont associées à l’événement. L’Institut Supérieur d’Ingénierie et de gestion de l’Environnement (ISIGE) de MINES ParisTech apporte sa participation en partageant son expertise multidisciplinaire. À l’image du colloque, les Mastères spécialisés de l’ISIGE rassemblent des personnes d’horizons multiples. Ingénieurs, chimistes, biologistes mais aussi économistes ou encore politologues travaillent ensemble pour aborder le thème de l’Environnement et du Développement Durable de manière globale. La Chaire Développement durable de Sciences Po apporte quant à elle son expertise politique à l’espace de discussion. C’est la deuxième fois que ces institutions s’associent pour faire avancer le débat sur le développement durable. Retrouver les temps forts des débats de la première édition. |
Article rédigé par Clio Bayle - MyScienceWork.
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